• Concours d'écriture: le vote !

    Bonzour ! Vous l'aurez compris, il est venu le temps des cathédraaaaaaaaleuh... Euh, non, pardon, le temps du vote. Je vais donc publier ici toutes les participations pour lesquelles vous pourrez voter à droite, dans le module ! Allez, c'est parti !

    Les nouvelles:

    Celle d'Harmonie !

    Un rire.
    Un rire enfantin, grêle, clochettes et fantaisie.
    Un rire léger, décadent, magique.
    Penchée au-dessus du berceau, Mei contemplait son fils. Sa raison d’exister. Sa force. Sa faiblesse.
    Elle sentit Nanren se glisser derrière elle, l’enlacer. Les yeux de son mari se posèrent à leur tour sur l’enfant, qui d’un seul son répandait la joie et le sourire.
    Mei se laissa emporter dans la vague de souvenirs.

    *

    Ils s’étaient rencontré un beau jour.
    Ils s’étaient aimé dès que les yeux s’étaient rencontrés.
    Ils avaient senti qu’ils étaient fait l’un pour l’autre.
    Ils ne se trompaient pas.
    Leur mariage avait été discret, intime. Sous un grand prunier, symbole de fraîcheur et de vie. Là, ils avaient scellé un amour aussi fort qu’une tempête, aussi incroyable qu’un miracle, aussi rayonnant qu’un soleil.
    Leur fils était venu, goutte de bonheur pur et magnifique. Parfait.

    *

    Ils habitaient dans une petite maison, au milieu d’une immense plaine. A l’écart de la ville, qui se dressait quelques kilomètres plus loin.
    Ce jour-là, Nanren partit pour la ville, afin de s’approvisionner. Il déposa un doux baiser sur la joue de celle qu’il aimait et se mit en route.
    Elle le regarda s’éloigner, et n’arracha son regard que lorsque le vent eut englouti la vision de son mari.
    Elle fut la première à les entendre arriver.

    *

    Des bruits de sabots. Faibles, lointains. Comme un murmure.
    Mei regardait l’horizon, ses yeux délicatement bridés rivés sur l’horizon. Une troupe, sûrement impériale.
    Que venait-elle donc faire ici, dans une plaine isolée de Chine ?
    La deuxième chose qu’elle vit fut des feux. Tout aussi lointains que le nuage de poussière, qui s’approchait.
    Elle attendit, son fils serré dans ses bras. Elle attendit, l’air anxieux, le front plissé.
    Elle attendit et ils arrivèrent.

    *

    C’était bien des soldats, mais pas chinois. Leurs costumes rouges, leurs lourdes armures, leurs sabres, tout était différent.
    Ils poussaient des cris de guerre.
    Mei n’attendit pas d’en savoir plus. Son fils toujours blotti contre elle, elle sauta sur le dos de sa jument et partit en galopant en direction de la ville.

    *

    Le soleil se couchait.
    Appuyée contre le balcon, Mei le regardait sans le voir.
    Après avoir atteint le village au triple galot, elle s’était réfugié chez ses parents, qui vivaient là.
    Les soldats allaient arriver d’un instant à l’autre. Pourtant, elle n’avait pas peur.
    Non. Nanren était près d’elle. Arrivé en ville vers le début de l’après midi, il l’avait rejoint immédiatement. A présent, ils attendaient. Ensembles. Main dans la main, le bébé entre leurs silhouettes entrelacées.

    *

    Un hurlement. Non. Deux hurlements. Trois. Dix. Cent.
    Partout. Le feu. La peur.
    L’armée avançait dans la ville, semant horreur et désespoir. Ils tuaient les vieillards et les hommes, emmenaient les femmes afin de se repaître de leurs corps avant de les laisser à la mort, capturaient les enfants, massacraient les bébés.
    Mei courait, son fils blotti contre elle.
    Nanren avait disparu. Elle allait le retrouver. Forcément.
    Il le fallait.

    *

    Un cri d’agonie qui déchire la nuit.
    Un dernier regard.
    Nanren s’écroule. Une phrase s’échappe de ses lèvres, à l’intention de sa femme qui se tient devant lui.
    – Je t’aime.
    – Moi aussi.
    Mais il n’entend pas la réponse. Il a déjà rejoint le sommeil éternel de ceux qui ne l’ont pas choisi.

    *

    Une silhouette s’enfuit dans la nuit.
    Les cheveux au vent, les larmes coulant sur ses joues.
    Une nouvelle veuve qui sauve la vie de son fils. Une âme déseperée qui fuit les feux, au loin.
    Une nuit qui s’efface, une larme qui roule.
    Des guerriers la poursuivent.
    A l’aube, une flèche traverse la distance entre le cheval et les soldats.
    Elle se plante dans le dos d’une silhouette, qui tombe sur le côté.
    Les soldats repartent. Il n’y a plus de danger, puisqu’elle est morte.

    *

    Un rayon de soleil qui joue près du corps sans vie d’une femme qui, à peine vingt quatre heures avant, goûtait la joie de vivre.
    Son enfant est là. Eclatant d’un rire enfantin, grêle, clochettes et fantaisie.
    Un rire léger, décadent, magique.
    L’ombre d’un prunier le protège du soleil, symbole de fraîcheur et de vie.
    Il s’appelle Xiwang.
    Ca signifie espoir en chinois.

    Celle de la Pianiste !

        Elle se tenait debout, face aux rideaux fermés rouge foncé. Un grand piano à queue se tenait au centre de la scène. La jeune fille se dirigeait lentement vers lui, le cœur battant à mille à l'heure, la tête remplie de pensées et questions diverses. Son rêve était sur le point de se réalises. Depuis petite elle s'imaginait parcourant les plus grandes salles d'Europe, en quête d'un public qui reconnaîtrait son talent. Aujourd'hui elle était en tournée, dans des endroits remplis à craquer. Il fallait réserver des mois à l'avance pour espérer assister à un seul de ses spectacles. Elle pouvait à présent vivre de sa passion. Elle angoissait, évidemment, mais quelque chose d'autre la dérangeait. N'était-ce pas ce qu'elle souhaitait?

         C'était l'heure. Après lui avoir adressé un signe, le régisseur fit ouvrir les rideaux. Voyant enfin l'objet de leur admiration, le public applaudit chaudement. Certains criaient même. La pianiste balaya le lieu du regard. Les spectateurs étaient principalement des jeunes d'une quinzaine d'années. Comme à l'habitude, il n'y avait pas une seule place de libre. Voilà ce qui la gênait. Elle n'était qu'un phénomène de mode. Au milieu de Black M et de Maitre Gims, ses préludes passaient sur les stations de radio les plus en vogue et les plus commerciales. Depuis qu'une célébrité avait déclaré adorer les morceaux de la jeune fille, les tickets pour son spectacle se vendaient comme de petits pains. Elle était chargée là d'une dure mission : faire découvrir et apprécier la musique classique à son public. De toute façon, ce sera comme d'habitude : les spectateurs ne venaient que pour faire un selfie avec le piano en arrière-plan et poster le clicher sur leur compte Instagram ou Snapchat, pour montrer aux autres leurs goûts musicaux semblables à leur star préférée. Ils passeront leur temps à s'ennuyer et à jour sur leur téléphone, mais feront comme s'ils avaient adoré pour se prouver qu'ils sont à la mode.

         La musicienne s'assit, sa robe bleue nuit traînant à terre, et posa son pied sur la pédale. Ses doigts délicats appuyèrent sur les touches de l'instrument. Elle sourit, et commença à jouer, pendant que ses interrogations s'envolaient. Elle n'en avait que faire, de ce que pensaient les autres. À ce moment précis, il ne restait que le piano, et elle.

     

    Les poèmes:

    Le poème de Sofia !

    Sérénade

     

    Un petit oiseau chante

    Siffle une note, tente

    D'attirer l'attention

    De celle qu'il aime avec passion.

     

    Tous les soirs, depuis toujours

    Il lui chante, siffle, sérénades d'amours

    Mais rien n'y fait

    Elle ne le voit ni l'entend jamais.

     

    Blanche, immobile dans le ciel

    Presque parfaite, éternelle

    Reine, souveraine de la nuit

    Il ne lui manque que le don de la vie.

     

    Et l'oiseau s'acharne, infatigable

    Continue son chant, d'amour inconcevable

    Chanteur nocturne

    Amoureux de la lune...

     

    Le poème de najea !

    Dehors, la nuit est noire

    La lueur de ma lampe éclaire mon écriture jais

    Le silence est maître de ce soir

    L'obscurité est mon palais

     

    Je trace ces mots, solitaire

    Mon cœur, mon encre, ma feuille, je m'éveille

    Je m'évade enfin, quitte la lumière

    J'écris dans l'Ombre, mère sans pareil

     

    Alors que tout le monde dort

    Je m'éveille pour mon heure

    Ma plume me rend plus fort

    Elle m'éloigne de la peur

     

    Ma journée est passée dans l'ennui

    Marcher au pas, suivre les autres

    Ce soir je sors de ma léthargie

    Mon cœur n'est plus vôtre

     

    Alors que l'obscurité pèse sur certains

    Elle me décharge d'un fardeau

    Ne plus devoir paraître sans fin

    Libère, desserre l'étau

     

    Seule, dans la nuit profonde

    Je me sens à ma place

    Mais le séjour est trop court au royaume des ombres

    La lumière reviendra, hélas

     

    Que de participants, dites-moi... ^^

    Même si les votes commencent maintenant, vous pouvez toujours participer sur Ze forum ! La date limite de participation est dimanche 8 novembre, 23h59 ! Dépêchez vous !


  • Commentaires

    1
    Jeudi 29 Octobre 2015 à 14:00

    Je trouve que les deux nouvelles et les deux poèmes sont vraiment vraiment très bien! Mais il a fallu faire un choix.

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    2
    Jeudi 29 Octobre 2015 à 15:16

    Ow, merci à la personne qui a voté pour moi !

    Personnellement, je ne voterai pour personne; pour la nouvelle parce que ça ne serait pas objectif (en fait je préfère celle d'Adèle mais on va pas voter pour la concurrence xD), et pas pour la poésie parce que j'adore les deux poèmes, et en plus je connais personnellement les deux poètes, donc...

    Merci encore !

    3
    Mercredi 2 Décembre 2015 à 17:57

    Sofia et moi sommes à égalité X)

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